• Notre région

     

    De nombreuses publications on été consacrées à la Franche-Comté, aussi cette rubrique a pour but de faire connaître plus précisément des anecdotes, particularités, traditions de nos villages et quartiers de nos villes.
    Cette page est à votre disposition, envoyez-nous vos informations et photographies à areca.franchecomte@yahoo.fr ou jean.boffi@yahoo.fr

    • Baume-les-Dames

      Baume-Les-Dames et le Pays-Baumois, une destination culturelle au naturel ! Bercée par la belle et verte vallée du Doubs, Baume-Les-Dames ne vous laissera pas indifférent tout comme les petits villages faisant la ronde autour de cette cité. Une abbaye prestigieuse au Vème siècle après Jésus-Christ a constitué, jadis, un levier de développement. Aujourd'hui, le monastère rénové abrite un centre culturel où se tiennent des spectacles pour le plaisir des grands et des petits.
      Les paysages remarquables dans lesquels se fond ce patrimoine expriment aussi les diverses possibilités d'activités de loisirs : profitez de la pêche sur la rivière Le Doubs et la vallée du Cusancin, des randonnées pédestres grâce au réseau d'itinéraires balisés. Si la découverte du territoire vous intéresse mais à vélo : alors, baladez vous sur "l'Eurovéloroute" traversant le Pays-Baumois sur un itinéraire au fil de l'eau.
      Pour prendre de la hauteur, les roches d'escalade satisferont vos envies avec les 370 voies présentes réparties sur 7 sites !

      Un séjour, une halte, une visite en Pays Baumois seront source d'une découverte originale, d'un moment riche en émotions dans un territoire préservé et généreux.

      Hôtels, chambres d'hôtes, meublés de tourisme, halte fluviale, halte camping-cars, gîtes de groupes, campings sont autant de modes d'hébergement qui vous permettront de savourer votre temps en Pays-Baumois !

      Le petit plus : Le Centre d'Affaires et de Rencontres du Pays-Baumois : nouveau complexe de réception de 3 salles pour organiser vos fêtes de familles mais aussi pour participer aux spectacles de l'offre évènementielle de la ville et des nombreuses associations locales.

      Source : Office du Tourisme de Baume-les-Dames

      En savoir plus : article de Guy Jeancler paru dans le bulletin N° 32

    • Besançon

      48 heures à Besançon, Par François Bostnavaron (Le Monde), Publié le 17 octobre 2019

      Passer la porte Noire, grimper jusqu’à la majestueuse citadelle Vauban, pédaler le long du Doubs et la futuriste Cité des arts... la capitale horlogère française offre de multiples facettes.

      Besançon ne joue pas que la montre… Trop souvent réduite à son rôle de capitale horlogère de la France, la cité franc-comtoise, ville natale de Victor Hugo et des frères Lumière, a plus d’un rouage à son mécanisme et tellement de trésors à offrir. De la citadelle de Vauban avec sa vue imprenable sur la ville aux méandres du Doubs à vélo, en passant par la futuriste Cité des arts, Besançon mérite qu’on prenne du temps à la découvrir.

      Jour 1

      9 heures Belle citadelle

      L'entrée du tunnel sous la citadelle du Canal du Rhône au Rhin à Besançon. Damien Lachas/Bourgogne-Franche-Comté Tourisme

      D’en bas, on ne voit qu’elle ! Mais on est loin de se douter de toutes les richesses qu’elle abrite. La citadelle, inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco, n’est pas qu’une forteresse militaire, véritable chef-d’œuvre de Sébastien Le Prestre, plus connu sous le nom de Vauban, ingénieur, architecte et urbaniste. Une fois sur place, nous voilà récompensé des efforts déployés lors de l’ascension. Ne serait-ce que par la vue qu’elle offre sur la ville, depuis le chemin de ronde. Mais la citadelle n’est pas qu’un « simple » bastion militaire : l’édifice accueille désormais trois musées et même un zoo. Il faut donc prévoir une bonne demi-journée pour visiter l’endroit.

      Le Musée de la résistance et de la déportation ferme à la fin de l’année pour travaux. Reste le joli Musée comtois, avec, notamment sa très belle collection de marionnettes, et le Muséum, avec l’aquarium superbement rénové, l’insectarium, le noctarium, installé dans une ancienne poudrière. Unique en Europe, le noctarium inverse le cycle jour-nuit : une façon unique de voir des petits rongeurs, peu habitués à une vie diurne, en pleine activité. Cerise sur le gâteau : un jardin zoologique, ainsi qu’une petite ferme peuplée de chèvres naines, de dindons et autres lapins. Les enfants devraient adorer.

      13 heures A la bonne table

      Au restaurant Le Saint Cerf. Ségolène Demoly

      Pour déjeuner, on redescend prendre le pouls de la ville. Direction Le Saint Cerf, rue Mégevand, « la table qui monte » à Besançon, ouverte depuis un peu plus d’un an. Le jeune chef, Xavier Choulet, a déjà une assiette au Guide Michelin. Goûtez son canard Apicius, crémeux de persil racine au saté et kimchi, avant de terminer sur un blanc-manger à l’absinthe locale.

      15 heures Le chef-d’œuvre de Saint-Jean

      A l’issue d’une promenade digestive d’une dizaine de minutes, on arrive dans le quartier Saint-Jean, le centre historique de la ville. Une fois franchie la porte Noire, arc de triomphe gallo-romain, voici la cathédrale Saint-Jean, au pied du mont Saint-Etienne. C’est l’une des rares à avoir deux chœurs opposés, un autel de forme circulaire en marbre blanc dans l’une des chapelles attenantes et, surtout, à abriter une horloge astronomique dont la complexité, pour l’année de sa réalisation, 1860, laisse pantois : 30 000 pièces, dont 57 cadrans qui fonctionnent sur un mouvement unique et donnent 122 indications interdépendantes telles que heure, date, saison ou encore signe zodiacal, éclipse solaire, phase de la lune, jusqu’à l’heure des marées à… Cayenne ! Sans oublier les automates de la partie supérieure, qui reprennent vie à chaque heure. Un chef-d’œuvre.

      15 h 30 Les combats d’Hugo

      Statue de Victor Hugo par Ousmane Sow, sur l’esplanade des droits de l’homme. GUIZIOU Franck / hemis.fr

      Tout près, au 140, Grande-Rue, voici la maison natale de Victor Hugo. Né dans cette petite maison de ville, le 26 février 1802, il n’y est resté que… six semaines. Plutôt que d’y mettre en scène sa biographie ou sa carrière littéraire, les concepteurs se sont attachés à retracer son engagement et ses combats à l’aide d’une scénographie qui fait largement appel au multimédia. Toutes ses batailles sont ainsi évoquées : contre la misère, pour les droits de l’enfant, la liberté d’expression, pour l’abolition de la peine de mort. Ne pas oublier, au sortir du musée, de jeter un œil sur la pharmacie mitoyenne, fondée en 1738.

      La maison natale de Victor Hugo. Nicolas Thibaut / Photononstop

      16 h 30 Pendule et sabliers

      Encore 200 mètres et vos pas vous conduiront au Musée du temps, installé dans une aile du palais Granvelle. L’entrée dans la cour carrée du palais, avec son cloître et sa toiture vernissée, comme celle des hospices de Beaune, vous replonge immédiatement au XVIe siècle, dans le plus pur style Renaissance. Depuis 2002, cet endroit est devenu le témoin du patrimoine horloger de la ville, et plus généralement de la région ; à découvrir, près d’une centaine d’horloges, comtoises bien sûr, plus de 1 500 montres, dont la fameuse Leroy 01 de 1904, restée longtemps le boîtier le plus élaboré au monde ainsi que divers sabliers, un pendule de Foucault, l’authentique horloge parlante et la fameuse horloge industrielle de Lip, qui était installée à l’entrée de l’usine.

      20 heures L’heure du régal

      Direction rue Bersot, l’une des artères bisontines qui, avec la rue Gustave-Courbet, concentre le plus grand nombre de restaurants. Notre choix s’est porté sur Le Petit-Atelier, un restaurant ouvert il y a cinq ans par Jérôme Thomain et Antonine Macé. Une bonne adresse, qui fait la part belle aux influences indienne, comme ce délicieux poulet mijoté aux noix de cajou et curry, ou japonaise, comme le bœuf sauté sauce teriyaki. Un régal très abordable.

      Jour 2

      9 heures Å bicyclette

      Besançon est une ville verte entourée de collines, sept, comme la Ville éternelle ; la location d’un vélo pour attaquer cette nouvelle journée semble indispensable. Pour joindre l’utile à l’agréable, une solution : L’Echappée Café, place Victor-Hugo, face à la maison natale de l’auteur des Misérables. Le concept est simple : une partie café avec une petite terrasse, qui a le mérite d’animer la place, et une partie boutique, où l’on vend, loue et répare les vélos, électriques ou pas. Et c’est parti pour une balade à deux roues le long des rives du Doubs, sur une petite portion de l’EuroVelo 6, pour faire une belle boucle sur de paisibles chemins de halage, avant de reprendre le tunnel fluvial qui passe sous la citadelle, pour rejoindre enfin la Cité des arts, un très beau bâtiment réalisé par l’architecte japonais Kengo Kuma, sur l’ancien port fluvial, qui rassemble le conservatoire à rayonnement régional et le fonds régional d’art contemporain.

      10 h 30 Nouveau souffle créatif

      A Besançon, l’horlogerie est loin d’être reléguée au seul Musée du temps. Il suffit d’arpenter la Grande-Rue pour que l’œil soit attiré par des vitrines aux horloges comtoises futuristes et colorées. Elles sortent toutes de l’imagination de Philippe Lebru, un Bisontin d’adoption qui, depuis plus de vingt-cinq ans, s’est mis en tête de donner un souffle nouveau à la création horlogère, sous le nom d’Utinam, devise latine de la cité, qui signifie « plaise à Dieu ». On continue à découvrir les créateurs du coin au concept store Square, où l’on trouve les réalisations de Rachel et Benoit Convers, un tandem régional qui, sous le nom d’Ibride, crée meubles et objets de décoration très attachants.

      13 heures Déjeuner frais et local

      Presque par hasard, nous nous laissons séduire par le nom : Les Gamins - Cantine heureuse. Et nous avons bien fait ! Arnaud Billerey et sa compagne, Clotilde, ont un credo, des produits frais et un approvisionnement local. Finir le repas par un comté 12 mois de la fromagerie Vagne, un délice.

      15 heures De Courbet à Picasso

      La dernière étape de notre marathon bisontin, le Musée des beaux-arts et d’archéologie laisse l’un des plus beaux souvenirs du week-end. Créé un siècle avant le Louvre, par un abbé qui voulait instruire ses paroissiens, ce qui en fait le plus ancien musée de France, il a rouvert au mois de novembre 2018 après quatre années de travaux. Le bâtiment, avec ses geysers de lumière, fait la part belle à l’archéologie régionale, avec une dizaine de salles, mais présente surtout des collections de peintures sidérantes, de Cranach à Courbet, l’artiste du coin. A côté de chefs-d’œuvre du Titien ou de Bronzino, de Picasso ou de Dufy, quelle joie de découvrir un artiste local et vital, Auguste Pointelin, paysagiste aussi puissant qu’inconnu, contemporain des derniers impressionnistes, qui n’a jamais voulu quitter le Jura, son « Olympe moderne ».

       

       

       

      Article du New York Times, paru en juin dernier sous forme de reportage touristique sur la Franche-Comté. Le lecteur y trouvera un style, empreint d'une pointe d'humour  que le traducteur a voulu autant que possible conserver.

       

      A la découverte de la Franche-Comté, un secret  de la France bien gardé, par Seth Kugel, "voyageur frugal", le 11 juin 2015, photos d'Alex Cretey-Systermans pour New York Times

      Une ferme de Franche-Comté, au Musée des Maisons Comtoises, un musée à ciel ouvert de 16 hectares.

      La Citadelle de Besançon  est   une imposante  forteresse renaissance de 10 hectares perchée sur une falaise qui donne sur le centre-ville. Celui-ci est traversé par la rivière Le Doubs qui a la particularité de former un méandre en forme de larme. Nous sommes maintenant dans l'Est de la France, à environ une heure de la frontière suisse, Cette topographie inhabituelle a attiré l'attention militaire depuis au moins la Gaule celtique : Jules César avait bien remarqué son potentiel de bastion défensif en traversant la région. Sébastien Le Prestre de Vauban, l'ingénieur célèbre du roi Louis XIV, a conçu la structure actuelle de la Citadelle, l’une de ses 12 fortifications qui ont collectivement intégré la liste du patrimoine mondial de l'Unesco en 2008.

      Enfant, j’étais l’un de ces passionnés de châteaux forts, aussi j’ai emprunté une route et un escalier escarpés (vous pouvez aussi prendre un bus), et je me suis dirigé tout droit vers les remparts. Mais juste avant d'atteindre un escalier qui menait jusqu'à eux, j'ai remarqué une caractéristique rarement trouvée dans des fortifications militaires françaises du XVIIe siècle : un kangourou rouge.  Il s'avère que La Citadelle n'est pas juste une merveille architecturale, c'est aussi  en partie un zoo, avec des animaux du Musée d'Histoire naturelle éparpillés partout. Et un musée consacré à La Résistance française (les allemands en ont ici exécuté une douzaine de membres). Et encore un autre musée, le Musée Comtois qui couvre la culture de la région dont Besançon est la capitale, la Franche-Comté.

      Si tout ceci vous semble peu familier, vous n'êtes pas seuls : Pas un seul ami des États-Unis ou  un membre de ma famille à qui j'ai raconté mon voyage n’a entendu parler de Besançon, ou de la Franche-Comté – quoique certains connaissaient le fromage de Comté, le produit local au goût de noisette et de beurre qui a une renommée mondiale. Les chiffres confirment que la région – qui avec ses 16.000 km² est la seconde plus petite région de France continentale, environ moitié de la taille du Maryland - est un territoire rarement exploré par les voyageurs. L'année dernière, les touristes américains sont arrivés à Besançon au rythme de sept par jour; la grande majorité de ceux qui la visitent sont français.

      C'est dommage, Autant Besançon que la Franche-Comté (qui sera fusionnée avec la Bourgogne quand les réformes administratives françaises entreront en vigueur l'année prochaine) sont parfaitement adaptées aux voyageurs à petit budget. Il y a des musées surprenants, des caves à fromages fascinantes et parfumées, des villages charmants. Sa cuisine est chaleureuse et ses meilleurs restaurants proposent des prix raisonnables, avec des plats, contrairement aux cassoulets du Languedoc et la bouillabaisse de la Provence, qui sont difficile à trouver, disons à  New York.

       Une horloge astronomique qui se trouve dans le clocher de la cathédrale de la ville.

      C'est aussi un voyage d’à peine deux heures depuis Paris en TGV, le système de train à grande vitesse de la France, avec des billets aller-retour qui commencent à 40 euros (44 $ pour 1 euro à 1,09 $). Le prix des attractions régionales écrasent ceux de Paris : l'endroit le plus cher que j'ai visité était la Citadelle, qui, à 10,60 euros pour un monument accrédité par l'UNESCO et trois musées, n'est pas mal. (Une astuce : Avant que vous ne quittiez la ville, allez faire un tour à la Caverne aux Fromages pour faire le plein de provisions de pique-nique et passez un jour entier là-bas. Ma visite de trois heures m’a semblée incroyablement bâclée.)

      La ville a plusieurs autres attractions dignes d'intérêt. Le lieu de naissance de Victor Hugo, par exemple, coûte seulement 2,50 euros et on y trouve une visite audio en anglais gratuite du musée consacré à la vie politique et littéraire de l'auteur, une vie qu’il n’avait pas encore commencée quand il quitta la ville, bébé, à l’âge de 6 semaines. (Il  était essentiellement un gamin de l’armée; son père avait brièvement été en poste à la Citadelle.)

      C'est un exemple qui illustre comment la région tire profil de matière rare.  Une autre est le Musée du temps (5 euros). Ce nom est une référence au rôle historique de Besançon dans l'industrie d'horlogerie française, bien que le musée ne célèbre pas uniquement de superbes horloges et  montres  datant du 16ème siècle, mais aussi le grand passage du temps - par exemple, avec des œuvres d'art liées au passage du temps (y-compris la fin des temps).

      La meilleure horloge de la ville, cependant est ailleurs : datant du milieu du  19è siècle, de la taille d’une pièce, commandée par l'archevêque de l'époque dont on entend aujourd’hui le tic-tac à l’intérieur d’une petite chambre dans la cathédrale. (La visite en français ou en anglais est de 4 euros). Ses douzaines de tableaux connectés, montrent le minutage des éclipses et des marées dans les avant-postes divers de l'empire français dans le monde entier (utile si vous planifiez de prendre l’avion pour l’océan Indien pour une baignade sur l'Île de la Réunion). Votre smartphone peut faire tout ceci, vous dites ? Peut-il aussi tirer des leviers qui font sonner les cloches d’une très haute tour et utilisent des personnages mécanisées pour reproduire la Résurrection du Christ tous les jours à midi ? Je ne pense pas.

      Les voyageurs à petit budget seront très heureux d’utiliser le programme de location de vélo de la ville (2 euros pour un ticket hebdomadaire), et son excellent système de bus et de tramway.  Mais pour sortir de la ville vous avez plutôt besoin d'une voiture et quand j'ai essayé d’en louer une, les agences standard facturent toutes la location à 50 euros par jour. Donc j'ai utilisé Drivy, un service de location de voiture de particulier à particulier, où j'ai trouvé une Renault Clio compacte de 2009. Ma facture totale s’est montée à environ 30 euros et a inclus quelque chose que vous ne trouverez pas  chez Hertz : un remerciement personnel pour avoir libéré la région des allemands.

      Le propriétaire avait laissé les clés chez sa mère de 84 ans, Noëlle, qui fut ravie de rencontrer un Américain. En 1944, me raconta-t-elle après avoir passé 3 jours à l'abri dans un sous-sol la protégeant des bombardements alliés, les soldats américains sont arrivés - incluant un grand gaillard de soldat nommé Bill, pour qui Noëlle avait clairement toujours le béguin sept décennies plus tard. Elle a raconté l'histoire avec un plaisir qui ne pouvait être possible que dans une région qui n’a pas l’habitude de voir des Américains depuis toutes ces décennies.

      J'étais heureux d’avoir loué la voiture – me permettant d’arriver dans des villages comme Lods, dans la Vallée de la Loue, qui est sur les hauteurs de la rivière du même nom. Je me suis approché d'une route sinueuse qui descendait de façon abrupte et étroite sur la Rue de la Vierge dans cette petite ville de contes de fées, qui n’avait pas grand-chose d’évident à offrir aux voyageurs. J'y ai vu uniquement le Musée de la Vigne et du Vin, un musée dédié à la viniculture locale, avec des horaires limités en dehors de la saison touristique, et l’atelier d’une peintre allemande, Annette Luck, qui je pense l’avait ouvert par pur hasard. Seul son mari, Erwin, était présent. "Nous sommes au cœur de l'Europe et on a l’impression d’être au bout du monde", a-t-il dit, ce qui m’a semblé juste. (Il y a deux ou trois petites auberges le long de la rivière en contrebas. Et vous pouvez certainement rester tout près, à Ornans, plus grand, qui est connue comme étant la ville natale de l'artiste Gustave Courbet et qui lui a consacré un musée.)

       Le fromage de Comté, une spécialité locale, avec du vin jaune du Jura et un verre de chardonnay à L'Affineur Comtois.

      J'étais aussi heureux d'avoir fait deux arrêts dédiés au fromage. Le premier, encore dans un autre musée très original, le Musée des Maisons Comtoises, où des maisons traditionnelles de la région (et à travers les siècles) ont été démontées  et incroyablement reconstruites pour y être exposées dans un paysage de 16 hectares. L'entrée (8 euros) inclut des événements quotidiens et des visites. Je suis arrivé juste à temps pour un tour de la fruitière, le nom local d’une coopérative où les fermiers déposent leur lait quotidiennement pour que celui-ci soit transformé en beurre et en fromage. Un guide s’est occupé de notre groupe (juste moi et un couple français) et nous a expliqué le processus de fabrication du Comté, en utilisant de vieux outils datant du siècle dernier et dont les noms en français m’ont échappé.

      C'était une fruitière à l’ancienne, complète avec une cave, où le lait est réceptionné puis entièrement vieilli et d’où sortent les meules de 45 kilos de Comté. Mais mon arrêt suivant fut le Fort Saint Antoine, un vieux fort enterré, complètement transformé en cave à fromage par les Fromageries Marcel Petite, un de plus grands affineurs de la région (ils y font vieillir le fromage). Les visites de groupe à 7 euros se tiennent les mercredis et sont dirigées par le bureau de tourisme local à Pontarlier; ils sont en français, quoique les visites en anglais peuvent être programmées (et commence à 80 euros pour un groupe jusqu’à 16 personnes). Vous aurez une traduction à la fin, quand l’un des goûteurs de la société vous expliquera comment il évalue le fromage, un processus qui inclut l’extraction d’un petit morceau de la meule sans y laisser de trace.  

      J'avais amené mon pique-nique de la Caverne des Fromages et j’ai été enchanté de découvrir que le Comté très agréable de 18 mois que j'avais grignoté toute la journée était en effet du Marcel Petite. (À moins de 8 euros une livre, il avait coûté à peu près moitié moins cher que ce que je payerais à un fromager de New York.) À la Fruitière, un autre magasin dans Besançon, qui vent du fromage fait par une coopérative locale, j’avais acheté leur Morbier primé (un sublime fromage crémeux à moisissure bleu) et du comté que l’on a emballé sous vide pour que je puisse (légalement!) le rapporter aux Etats-Unis.  

      Quand j'ai rendu la voiture à 21h00, Noëlle était encore là. Apparemment grâce à moi elle avait trouvé quelqu’un pour l’écouter: ses souvenirs de la seconde guerre mondiale avaient lassé sa famille. "Personne ne veut écouter désormais," a-t-elle dit. « Toi et ta guerre » disent-ils." Vous et votre guerre.

      Une tour de la Citadelle de Besançon, à une heure de la frontière suisse.

      Au cours de ma seconde nuit sur un séjour de 3 jours, j’étais logé dans une suite élégante (qui n’est pas une expression que j'utilise fréquemment) à la Résidence CharlesQuint, autrefois un hôtel haut de gamme converti en appartements de location élégants coincé dans une cour entre la cathédrale de Besançon et la colline menant à la Citadelle. J'ai payé un total de 220 euros- pour trois nuits, obtenant une réduction de 20 euros par rapport au prix trouvé sur Booking.com par ma méthode brevetée d'appel en demandant s'il y avait une remise pour les clients qui réservent directement.

      Même si ce n'est pas bon marché, c'est un prix étonnant. Et j'aime vivre bien quand je suis dans des villes moins chères. Après un repas médiocre dans un café bon marché au cours de la première nuit, j'ai adopté la même méthode pour les repas, en restant à des tarifs bas dans les meilleurs restaurants en ville.

      C'était facile à L'Affineur Comtois, où l'entrée la moins chère, une poêlée comtoise, est aussi une spécialité de la maison : une assiette de saucisse, du jambon et des pommes de terre servis avec de la cancoillotte chauffée, un fromage local liquide, qui doit être versé sur les morceaux de Saucisse de Morteau, du jambon légèrement coupé et des pommes de terre. Je l'ai fait dans le style de la fondue, qui a marché tout aussi bien. La cancoillotte - que le propriétaire du restaurant fait lui-même - était particulièrement magique sur les morceaux grillés de pomme de terre.
      Mon autre grand repas était dans un endroit original de Besançon, Le Vin et L'Assiette, un restaurant dont les murs en pierre et les poutres ont l’air d’être aussi vieux que le bâtiment du XVe siècle dans laquelle il est. Le prix fixe de déjeuner à 21 euros est une bonne affaire ; le jour où j’y suis allé cela incluait un steak bavette juteux avec une sauce au vin et un crème brûlée (au vin jaune local qui ressemble au Xérès). Etaient inclus également 2 verres de vin, au choix, et servi par le propriétaire.

      Sachant qu’il était peu probable que je me retrouve ici prochainement, j’ai rajouté une entrée à 7 euros, un croustillant au maroilles – un fromage piquant et presque fondu du Nord de la France et un morceau de poitrine de porc fumé enveloppé d’une fine couche de pâte de la forme d’une crêpe. Finalement la note est montée à 28 euros pour un repas à 3 plats avec 3 verres de vins.

      Ce fut avec trois verres de vin bus cul sec que je visitai la Citadelle, et réflexion faite, cela a peut avoir augmenté mon étonnement en découverte de kangourous. Mais il y a un autre animal à chercher à la Citadelle : les mignons babouins gelada de l'Éthiopie. Je dis cela parce que vous pouvez les voir facilement; ils vivent dans les douves. Pas sûr que Louis XIV y aurait pensé, mais c'est en tant que touriste pompette, que j'ai chaleureusement approuvé.

      http://mobile.nytimes.com/2015/06/14/travel/exploring-franche-comte-frances-well-kept-secret.html?smid=fb-nytimes&smtyp=cur&_r=1&referrer=

       

      • Besançon L'horloger "grand bisontin" Philippe Lebru, présent dans le reportage de La Maison France 5, a par ailleurs bénéficié d'un coup de projecteur international pour la montre réalisée par une imprimante 3D avec l'entreprise Stainless et les élèves de l'UIMM. Le New-York Times n'est en effet pas resté insensible à cette première mondiale avec un très bel article : https://nyti.ms/2TLBzXN
        • Gray
          Au sud-ouest de la Haute-Saône en région Franche-Comté, près de la frontière avec la Bourgogne, Gray bénéficie d’une position centrale par rapport à Dijon, Dole, Langres, Vesoul et Besançon.
          Le document que vous pouvez consulter en cliquant ici est tiré de la plaquette éditée par Le Rotary Club qui présente "Découverte et art de vivre en Pays Graylois et ses environs".
        • Jura
          - Guide géologique randonnée.
          Les Editions du BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières) et les Editions Omniscience lancent leur nouvelle collection "Guides géologiques". Ceux-ci s’adressent aux randonneurs désirant découvrir une région de façon originale et comprendre par leur géologie les paysages qu’ils traversent. Le premier volume est consacré au Jura. - Plus d'infos
          Présentation complète sur fichier en bas de page
          - Le site de l'Internaute.com présente deux liens intéressants sur le Jura : le-meilleur-du-jura/ suivi de Une semaine au vert en Franche-Comté
        • Landresse
          Parmi les lieux attachés à la vie de Louis Pergaud, Landresse, où l'écrivain fut instituteur, symbolise le mieux son roman, La Guerre des Boutons, publié en 1913.
          les droits d'auteurs qui avaient été prolongés de 30 ans pour cause de mort de Pergaud au champ d'honneur sont "tombés" en septembre 2010. Il en résulte un nouvel intérêt de réalisateurs pour l'œuvre.
          On trouvera en fichier joint une reproduction de l'article paru dans Est Magazine.
        • Morteau et Labergement-Sainte-Marie - 25
          La Fonderie Obertino à Morteau produit chaque année quelques 25.000 cloches en bronze. Il reste en France 6 fondeurs de cloches dont trois installées dans l'Est. Obertino à Morteau et Obertino à Labergement-Sainte-Marie dans le Doubs, spécialisées dans les clarines et la fonderie Voegle à Strasbourg qui fabrique des cloches d'églises.
          Les cloches de la cathédrale de Besançon ont pour certaines été fondues à Morteau :
          Le clocher possède également une des plus importantes sonneries de cloches de France. Sonnerie intéressante au niveau historique et campanaire.
          4 100 kg fondue en 1787, r Cupillard à Morteau
          2 800 kg, 1830, François Joseph BOURNEZ à Morteau poids indiqué sur la cloche 2 806 kg Cloche
          2 000 kg, 1869, BOURNEZ à Morteau Cloche
          1 200 kg, 1869, BOURNEZ à Morteau Cloche
          980 kg, 1935, J. GARNIER Cloche
          700 kg, 1870, Les Frères BARNETS à Breuvannes Cloche
          480 kg, 1870, Les Frères BARNETS à Breuvannes Cloche
          380 kg, 1870, Les Frères BARNETS à Breuvannes Cloche
          300 kg, 1870, Les Frères BARNETS à Breuvannes Cloche
          270 kg, 1935, J.GRANIER
          Voir en bas de page ou en cliquant ici
        • Ornans
          On ne présente plus Ornans, la petite Venise franc-comtoise. Parmi les intérêts de cette petite cité, c'est sans conteste le Musée Courbet qui attire le plus l'attention.
          Site de la ville d'Ornans
          Site du Musée Courbet
        • Sochaux-Montbéliard
        • Le film documentaire sur la fabrication, de A à Z, d'une 403 dans le courant des années 50.
          Un document historique :
          Pour voir le film
        • Les Vosges saônoises
          Candy, la star vosgienne du salon de l'agriculture 2011 nous donne de ses nouvelles, un an après, depuis Anjeux.
          article de l'Est Magazine du 4 mars 2012
        • Perles du Haut-Doubs
        • Très belles images en cliquat ici : https://www.youtube.com/watch?v=9VXVnpdMcQM
        • Champlitte
          A quelques Kilomètres de Gray, aux confins de la Bourgogne et de la Champagne, Champlitte, connue pour son château-musée et son vignoble renaissant, présente avec sa région bien d'autres attraits.
          Comme pour Gray, il est possible en cliquant ici de voir ce qu'en dit le Rotary-Club dans la dernière édition de sa plaquette.
        • Le CHEVAL COMTOIS dans tous ses états
          Comtois, rends-toi, nenni ma foi !
          Cette vieille devise concernant nos ancêtres francs-comtois face aux envahisseurs peut s'appliquer au cheval, fierté des habitants de la région. Au fil des manifestations de l'été 2013 dédiées au cheval comtois, il est apparu une inquiétude des éleveurs face au risque de disparition des aides financières indispensables pour ne serait-ce que couvrir les frais d'élevage de ces magnifiques animaux. Espérons que la profession agricole comprendra que les aides communautaires devraient être réparties de façon à ne pas voir disparaître les élevages équins nécessaires à l'équilibre. Le cheval comtois ne serait rien sans le travail effectué depuis trois siècles et demi par le Haras National de Besançon. Afin d'en savoir un peu plus Edmond Zini et Jean Boffi ont rencontré le Directeur de cette institution.

           

          Histoire du Haras National de Besançon

          Très tôt, les puissants qui régnaient sur la Comté ont compris l'intérêt de ce cheval. Charles Quint, dans un édit de 1544, écrivait : "Et pour mieux peupler notre Comté de Bourgogne de bons et puissants chevaux, comme il soulait être anciennement, pour ce qu'es lieux où juments sont tenues et nourries, ils entretenaient de bons et suffisants étalons : voulons, ordonnons et commandons à nos dits sujets tenant et nourrissant juments, qu'ils aient et tiennent en leur communauté bons et puissants étalons âgés de plus de six ans, et non excédant le temps de quatorze ans ; ainsi qu'ils ne soient borgnes ni assoulés, et ce à peine de l'amender arbitrairement". Après 1678, la Franche-Comté, réorganisée administrativement, sert de cadre à l'établissement d'une trentaine d'étalons royaux. Ils sont confiés à des communautés dont la répartition est sous le contrôle lointain d'un commissaire des Haras. L'administration des Haras, qui remonte à 1665, fut supprimée en 1790 et réorganisée sous le 1er empire par le décret du 4 juillet 1806. Dénommée Haras royaux puis impériaux, on la connaît désormais sous le nom de Haras Nationaux. Depuis 1999, un haras est un établissement public à caractère administratif qui se positionne comme opérateur public, prestataire de services destinés à l'ensemble des acteurs du développement territorial et de la filière "cheval" à la demande de l'Etat, des organisations socioprofessionnelles ou des collectivités locales ! Depuis 2003, l'appellation officielle du Haras de Besançon est "Pôle Hippique" de Besançon, terme qui recoupe bien d'autres activités que celle de la "reproduction équine". C'est donc à partir de l'action conjointe d'éleveurs avertis et du Haras que se construit ce qui est devenu aujourd'hui la première race de cheval de trait en France.<br />

          Histoire du Cheval Comtois (Evolution et renouvellement d'une race)

          Discrètement, bon travailleur au côté des laboureurs et des rouliers, bon guerrier tirant chariots et canons, le cheval de Franche-Comté a été à la peine pendant des siècles, jusqu'à ce que Charles-Quint et plus encore Louis-XIV s'intéressent à son sort et ainsi le mettent sous la tutelle des Haras Royaux. Après les ponctions des guerres de la Révolution et de l'Empire, les écuries des départements de la région sont peuplées d'animaux abâtardis que l'administration des Haras veut améliorer tout au long du XIXème siècle en préconisant, surtout à partir du Second Empire, des croisements avec des demi-sang notamment pour les besoins de l'armée, ce que refusent les éleveurs. Il en résulte un cheval "décousu" que haras et éleveurs parviennent enfin à reconstruire au début du XXème siècle, grâce à l'apport de sang d'Ardennais de Lorraine. Docile, doux, rustique, apte à tout faire, monté ou en attelage, le Cheval Comtois a pris, à présent, la première place parmi des races de chevaux de trait (au nombre de neuf au total).

          Quelques étapes et chiffres significatifs

          En 1870, il est effectivement urgent de reconstruire le Cheval Comtois qui, dit-on, avait si fière allure ! Il fallait corriger les défauts accumulés au long de nombreuses années de croisements peu judicieux. Deux mille cinq cents étalons sont prévus à partir de 1875 contre mille quatre-vingt-six recensés en 1873, toujours dans un objectif d'ordre militaire mais aussi désormais avec une préoccupation de caractère agricole et commercial, ce qui constitue une réelle nouveauté : le cheval est considéré "comme une richesse publique à développer". A partir de la deuxième moitié du XIXème siècle, s'ensuit la régénération des chevaux comtois. "Le cheval du Doubs" vaut mieux qu'il n'y paraît, il doit être conservé, il faut le relever (par la sélection !) Une société hippique pour l'amélioration de la race chevaline comtoise par sélection – variété de Maîche – est créée (1882-1891) (action de 10 francs). "C'est ainsi que notre ancien cheval lourd, mal conformé, lent dans ses allures, propre au trait seulement, a fait place à un cheval plus vif, plus élégant, mieux approprié aux besoins actuels, un cheval enfin aussi bon pour les travaux des champs que pour le service de la voiture bourgeoise et celui de l'armée. Le département du Doubs, de 1882 à 1909 procède à l'achat d'étalons : des boulonnais, demi-sang bretons, des norfolk-bretons, des demi-sang normands, des anglo-normands, des carrossiers, des percherons, des ardennais. Par la suite on procède à l'achat d'étalons de race comtoise et attribue des primes de conservation. En 1905, on voit arriver un cheval Ardennais à Maîche : les éleveurs sont satisfaits et le modèle se rapproche davantage des types réclamés par eux par rapport aux Boulonnais ou aux Percherons (traits du Nord, lourds). Du "dépôt d'étalons" au "Pôle hippique" de Besançon (1919 – 2006), l'administration s'oriente vers une diversification des activités – Retour du Cheval Comtois au dépôt – La "Maison du Cheval" est créée, c'est un lieu où le savoir-faire d'étalonniers et de professionnels des métiers du cheval se perpétue.<br />

          Des activités traditionnelles vers un usage renouvelé

          Nous avons vu que le Comtois était apprécié pour son usage militaire et composant important de la traction animale durant des siècles. Il va sans dire que ces missions révolues aujourd'hui ont fait la place à d'autres qui justifient à présent l'utilité d'un si bel animal : Malgré le tabou que cela suscite, il faut bien dire que la filière bouchère constitue une roue de secours pour sauvegarder la race. Le Comtois dans ce cas est en capacité de garantir qualité et traçabilité. On a dit que le cheval était une tondeuse écologique, il suffit de regarder des Comtois dans une pâture pour s'en rendre compte. Si la traction pratiquée par des Comtois jusqu'au milieu du siècle dernier a disparu, la tentation de revenir au cheval pour des travaux spécifiques, dans une optique écologique, voit le jour : traction de tondeuses à gazon, ramassage d'ordures ménagères… Le débardage forestier en est l'illustration des plus pertinentes, tant le Comtois est à l'aise dans la forêt où l'accès est difficile et où il faut préserver au maximum les jeunes plantations. Que dire du vignoble ou des cultures maraîchères où le Comtois a toujours été présent et revient en force avec l'orientation vers des cultures raisonnées ? Le capital de sympathie généré par le cheval en général est particulièrement mis en valeur chez les Comtois avec en plus des qualités de calme et docilité reconnues, d'où leur présence dans la traction de véhicules de loisirs, calèches, roulottes, etc. L'équithérapie et l'hippothérapie sont des pratiques permettant respectivement d'apporter des soins psychiques par le cheval et d'être complémentaire de la kinésithérapie. Le Comtois ne saurait de par ses qualités être absent de ces « médecines ». On observe même un renouveau du lait de jument en cosmétique. La vocation culturelle des Comtois s'affirme de plus en plus. On les voit désormais dans des spectacles équestres, dans des concours d'attelage comme dernièrement lors d’un concours à Nancray. C'est dans chaque manifestation mais surtout dans les foires et salons que les concours de beauté battent son plein. Maîche, à tout seigneur tout honneur, restant la démonstration la plus incontournable. Un partenariat historique remarquable des Comtois avec une profession Les Grandvalliers – rouliers habitants de Grandvaux, de Saint-Laurent et des villages alentour. Aux XVIIIème et XIXème siècles, les Grandvalliers chargeaient leurs voitures de bois, de fromages, de sel, attelaient leurs chevaux et partaient sur les chemins et les routes pour aller vendre, livrer ces marchandises. Le Grandvallier était généralement accompagné d'un chien. Le roulage avait pris au début de XIXème siècle une telle importance que c'est près de 1000 chariots de Grandvalliers qui étaient en service.<br />

          L'avis des Francs-Comtois sur les Chevaux Comtois

          Une étude a permis de connaître l'avis des habitants de la région sur leurs chevaux emblématiques : Il en ressort principalement les éléments suivants : L'animal apprécié par 71,3 % des francs-comtois ; La race comtoise est selon toute attente, la première race de cheval citée par les francs-comtois. Le cheval comtois représente la force, la puissance, la robustesse et la résistance. Il est souvent associé aux souvenirs du passé ainsi qu'à la tradition – les chiffres l'affirment : les francs-comtois entretiennent un rapport affectif avec ce cheval en particulier. Le comtois (l'animal) est un compagnon doux, gentil, un animal magnifique, il évoque les souvenir d'enfance.<br />

          Sollicitation historique du ministre de l'agriculture

          En 1968, il y avait une importation massive de chevaux de boucherie alors qu'on enregistrait une mévente des animaux dans la région. Des mesures de soutien sont demandées au Président Edgar Faure, alors ministre de l'agriculture. Claude Baille, Directeur des Haras de l'époque, indique que le Cheval Comtois est exempt de ce qu'on appelle les "eaux des jambes" affection couramment observée chez l'Ardennais. Le déficit de la balance commerciale en viande de cheval était encore de 63 % en 1972 date de redémarrage d'une politique de reconquête.<br />Pour finir<br />Le cheval comtois, partie intégrante du patrimoine régional, s'inscrit parfaitement dans une démarche diversifiée d'agriculture durable. On pourra en savoir plus en consultant l'ouvrage édité en 2006 par le Conseil Général du Doubs, véritable bible sur le sujet : "Le Cheval Comtois, Évolution et renouveau d'une race", en vente aux archives départementales du Doubs. Il convient également de citer un remarquable ouvrage réalisé par Chloé Chamouton, journaliste et Thierry Petit, photographe, intitulé « Le Comtois – Un trésor au crin blond » Ed. du Belvédaire, dans toutes les bonnes librairies.<br />Sorties possibles pour notre association, visites groupées du Haras National de Besançon<br />Une visite du Haras, couplée à une découverte de curiosités de la ville peut constituer un but pour nos sorties. L'étude en a été soumise à la commission loisirs.<br />

          Remerciements au Directeur du Haras National de Besançon

          M. LAGNEAUX qui dirige cet établissement doit être particulièrement remercié pour son accueil chaleureux et les explications enrichissantes fournies lors de l'entretien qu'il a bien voulu nous accorder. Nous venons d'apprendre la distinction qu'il a reçue, par décret du Président de la République, le 31 décembre 2012. Il a été nommé au grade de chevalier de l'ordre national de la Légion d'Honneur, pour honorer 17 ans dans le domaine de la recherche en biologie de la reproduction au sein de l'INRA, puis 12 ans au sein des Haras Nationaux. Mais c'est aussi pour son action dans la réinsertion sociale que Daniel LAGNEAUX a été récompensé. Il a récemment engagé un partenariat avec la PJJ (Protection Judiciaire de la Jeunesse) visant à utiliser le cheval dans le cadre d'un projet de réinsertion sociale de jeunes délinquants en les mettant au contact de la nature et des chevaux. Jean Boffi et Edmond Zini

          Un cheval en prison (article de Philippe Sauter dans l'Est-Républicain, le 01/03/2015)

          Une fois par mois en moyenne, Uklas pousse les lourdes portes de la maison d’arrêt de Besançon. Un détenu pas comme les autres. Photo Ludovic LAUDE Uklas rend visite aux jeunes détenus environ une fois par mois. Ses 800 kilos en imposeraient dans le plus dur des centres pénitentiaires. Uklas est un étalon comtois âgé de 7 ans. Un sportif qui a longtemps représenté en compétition les haras nationaux de Besançon. Aujourd’hui, Uklas a une activité supplémentaire. Il est un visiteur de prison assez particulier. Chaque mois, il se rend dans la partie dévolue aux détenus mineurs. Le voyage est court et rapide, les haras de Besançon se trouvant juste à côté de la maison d’arrêt de la ville. Ce sont d’ailleurs les haras qui sont à l’initiative de l’opération. « Cela date de 2012 », explique Daniel Lagneaux, le directeur des haras. « L’une de nos missions est de proposer une mise en valeur du cheval dans tous les domaines. » Restait à trouver le bon casting. « Uklas est un cheval calme. Il fallait aussi passer cette petite difficulté technique qui voit le cheval enfermé durant dix secondes environ entre deux portes au moment de l’entrée dans la maison d’arrêt. C’est un stress que lui supporte très bien. » À chaque rencontre, huit jeunes détenus, au maximum, participent à l’animation mensuelle dans une cour du quartier mineur. Uklas arrive attelé, mais il est ensuite possible de monter le cheval en direct. « L’employé des haras enseigne les techniques de l’attelage et de la direction d’un cheval », explique Éric Krea, éducateur auprès du ministère de la Jeunesse et des Sports. « Ils peuvent toucher le cheval et surtout le découvrir. Beaucoup n’ont jamais vu un animal comme ça. C’est un peu la même logique que l’on applique dans notre jardin, où de jeunes détenus apprennent à faire pousser des tomates. » « C’est une rencontre intéressante », ajoute Daniel Lagneaux. « Parce qu’elle remet en cause quelques supposées vérités. Ainsi, le caïd de service ne sera pas obligatoirement celui qui sera dans la bonne maîtrise du cheval. On voit parfois un ‘’dur’’ avoir peur du cheval. À l’inverse, ce peut être un jeune homme plus discret qui saura naturellement prendre en main l’animal. » Le directeur des haras n’hésite pas à évoquer ces expériences américaines, où le contact avec le cheval peut devenir décisif pour une embauche en entreprise. « Nous travaillons aussi avec des jeunes en hôpitaux psychiatriques. On remarque que le cheval peut être plus coopératif avec un jeune qu’il sent plus fragile. Comme s’il sentait une vulnérabilité qu’il veut compenser. » Philippe SAUTER

           

        • Francis Clerc
          Un poète bisontin
          De nombreux bisontins connaissent la rue Francis Clerc qui, du quartier Saint-Claude, permet de "descendre" vers le centre-ville. Mais qui est Francis Clerc ? Né à Landresse, après une carrière d'instituteur à Maîche, Pontarlier et enfin à Baume-les-Dames comme directeur de cours complémentaire, il se consacre à l'écriture tout en animant le Cercle Littéraire Franc-comtois. Le hasard de la découverte d'un de ses livres "Choses frêles" (Les Editions de Franche-Comté et Monts Jura, Besançon – 1926) voici un poème :
            À MON PAYS
          Tu n'as pas, ô pays, les charmeuses sirènes
          Qui dansent sur les flots,
          Le soir, dans la clarté des nuits d'été sereines,
          Autour des matelots.
          Mais dans tes grands sapins recueillis sous la brise,
          Des sons mélodieux,
          Qu'on dirait envolés des orgues d'une église,
          Passent mystérieux.
          Tu n'as pas, mon pays, les lumineux espaces
          Méditerranéen,
          Où les pins parasols mettent leurs fines grâces
          Aux cieux élyséens.
          Mais dans tes purs étés, tes ravins et tes landes,
          Sous l'azur radieux,
          Sont doux à parcourir, et l'on trouve à tes brandes
          Des charmes merveilleux.
          Tu n'as pas, ô pays, de gigantesques cimes
          Aux pics éblouissants,
          Tu ne présentes pas d'insondables abîmes
          Aux regards frémissants.
          Mais nos yeux sont charmés par tes vertes collines
          Et tes vallons ombreux,
          Par tes genévriers, tes buissons d'aubépines
          Et tes bois ténébreux.
          Tu n'as pas, mon pays, les villes populeuses
          Des tissages du Nord,
          Les parfums du Midi, ni les grappes soyeuses
          De ses mimosas d'or.
          Mais tes hameaux perdus se cachent dans les chênes
          Ou sous les noirs sapins ;
          Et tes bourgs, sur le Doubs encadré de troènes,
          Forgent dès le matin.
          Qu'importe, mon pays, tes sommets pleins de neiges
          Lorsque revient l'hiver !
          Nos ruisseaux, au printemps, en feront plus d'arpèges,
          Et mai sera plus vert !
          26 juin 1925
        • Clerval
          Dans la vallée du Doubs, cette localité de 1023 habitants possède entre autre le Musée de la Mémoire et de la Paix. Dans un but pédagogique, dans le cadre du devoir de mémoire et afin de pérenniser le souvenir des Français et des Alliés qui ont combattu ou qui sont morts pour la FRANCE, le Musée de CLERVAL présente les grands conflits du XX° siècle :
          - La guerre de 1914-1918 et les conflits de la décolonisation (Indochine et Algérie) dans l’aile Est du vieux château.
          - La guerre de 1939-1945 dans un bâtiment rénové.
          http://www.musee-memoire-paix.org/
          http://www.clerval.fr/  
        • Franche-Comté
          Le Noël de tante Arie
          En Franche-Comté, ce n’est ni saint Nicolas ni le père Noël qui portent des cadeaux aux enfants. Mais la vieille tante Arie, réincarnation, selon la légende, de la bonne comtesse Henriette disparue en 1444.
          Vitrail dans le chœur de la collégiale Saint-Georges à Tübingen (Allemagne) représentant Henriette d’Orbe-Montfaucon.
          Arie dériverait du nom Henriette prononcé dans le patois local.
          Les Italiens ont la Befana, les Russes la Babouchka… et les Francs-Comtois, Tante Arie, surnommée aussi Airie dans le pays de Montbéliard. La tradition populaire la décrit comme une très vieille dame aux cheveux blancs mais au visage resté jeune. En guise de pieds, elle a fort curieusement des pattes d’oie et des dents de fer qu’elle montre aux enfants pas sages. Géante à Hérimoncourt (25), minuscule ailleurs, elle est dotée de grandes mamelles pendantes dans les environs de Belfort. Lorsque, les nuits brûlantes de l’été, elle décide de se baigner dans quelque rivière ou lac, elle n’hésite pas à se métamorphoser en vouivre, serpent ou dragon ailé, afin d’effrayer tous ceux qui seraient tentés de voler sa couronne où brille un diamant étincelant qu’elle dépose dans les roseaux des berges.
          Ce drôle de personnage habillé d’une chemise blanche qu’elle déchire pour faire neiger, d’une pèlerine à capuchon, couleur nuit et d’un bonnet à diairi à Montbéliard, fait le tour du pays la veille de Noël, un bâton dans une main, le licol de l’âne qui l’accompagnait dans l’autre. Bref, une version féminine du saint Nicolas lorrain.
          Elle sait aussi jouer de mauvais tours
          Fée pour certains, sorcière pour d’autres, elle vivrait dans une grotte au fin fond des bois. C’est là également qu’elle entrepose des milliers de jouets pour plusieurs Noëls successifs. Comme toute légende, les interprétations sont nombreuses et la localisation de son antre varie : la Roche de la Faire à Beurnevésin (Suisse), une caverne à Milandre près de Boncourt dans le Pays d’Ajoie (Jura suisse), une autre dans la chaîne du Lomont (Doubs), voire « sous la terre qui sonne » à Étobon (Haute-Saône). Autre possibilité, farouchement privilégiée sur le plateau de Blamont, la grotte de la Combe Noire (ou Noire Combe selon les autochtones), située sur le territoire de la commune de Pierrefontaine-lès-Blamont (Doubs).
          Si son activité principale et préférée reste la distribution de jouets et friandises le 24 décembre, elle est également facétieuse. Ainsi, sous des déguisements divers, elle demande souvent l’hospitalité pour connaître les gens et encourager les ménages vertueux, travailleurs, soigneux et charitables. Elle sait aussi jouer de mauvais tours. Par exemple, elle ne supportait pas les paresseuses qui ne savaient pas bien utiliser leur quenouille : elle leur emmêlait leurs fils, au point qu’il était conseillé de vider les fuseaux le soir de Noël pour qu’elle ne vienne pas y toucher. En revanche, la jeune fille la plus habile du pays était censée recevoir de la tante Arie une bourse pleine d’or en guise de dot ! Aujourd’hui, on ne sait plus trop ce qu’elle apprécie ou pas
          … Personne ne connaît non plus exactement l’origine de cette légendaire tante Arie. Selon certains folkloristes, tante Arie serait Henriette d’Orbe-Montfaucon, la petite-fille du comte de Montbéliard et son héritière après la mort de son propre père, lors d’une croisade contre les Turcs au XVe siècle. Elle est âgée à peine de 10 ans quand elle devra se fiancer avec Eberhard IV, jeune prince du Wurtemberg, duché situé dans l’Empire. La cérémonie a lieu le 13 novembre 1397 au château de Montbéliard suivie, environ dix ans plus tard, du mariage (probablement en 1407 à Stuttgart).
          Lorsque son mari décède, en 1419, Henriette continuera de gouverner seule le Wurtemberg et toutes ses possessions. Mais elle sera « destituée » par ses deux fils, les comtes Louis IV de Wurtemberg et Ulrich V de Wurtemberg. Elle se réfugie alors dans son comté de Montbéliard. « La bonne comtesse », se montrera si généreuse avec les paysans et les pauvres, qu’après sa mort, en 1444, au château d’Étobon (actuelle Haute-Saône) à l’âge de 57 ans, on lui attribuera tout naturellement les cadeaux de Noël.
          On ne sait plus trop si c’est toujours elle qui se glisse subrepticement dans la cheminée à Noël pour les distribuer. Depuis longtemps, en effet, elle ne se montre plus aux yeux incrédules de notre époque sceptique !
          (Source Le Mag - Est Républicain, par Jérôme Estrada)
        • Franche-Comté
          - Le site pour tout savoir sur notre belle région : http://www.cancoillotte.net/
          - Monuments historiques : En 2009, il y avait en France 43180 monuments historiques classés ou inscrits. En Franche-Comté, le Doubs possède entre 8 et 10 monuments historiques par 100 km2, le Jura et le Territoire : entre 6 et 8 et la Haute-Saône : entre 4 et 6. La région se situe dans une position moyenne par rapport au reste de la France (source Wikipedia).
        • Franche-Comté notre Petite Allemagne
          Quand un grand mensuel d'économie national souligne dans un article d'août 2012 que,frontalière avec la Suisse et à proximité immédiate de l’Allemagne, notre région est un concentré de PME familiales industrielles, très exportatrices. Leur secret ? L’innovation et une main-d’œuvre hyperqualifiée, notamment grâce à l’apprentissage. La preuve que notre pays peut se montrer compétitif...
          L'article de Capital
        • La Franche-Comté vue par un journaliste du New-York Times

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